La longue histoire d'une auberge
trois vue de l'HOTEL de la croix, la première vers 1900, la seconde vers 1930 avec un autobus Saderne et le nouveau monument aux morts
Jean VINZENT, limousin, soldat de l'armée impériale sous Napoléon III participa à la guerre de Crimée et fut blessé à la bataille de Solférino. il éait le fils de Jean VINZENT son père cultivateur au village de chambouc
Son livret militaire nous indique qu'il fut blessé au bras (et reçu la médaille militaire).
Pensionné, il put à son retour construire une Auberge HOTEL sur le terrain acheté
à la famille Arfeuillere.
Jean Vinzent et son épouse françoise Ferrand éleverons 7 enfant dans l'hotel.Leur fils paul Vinzent deviendra à son tour aubergiste à PEYRELEVADE et sa soeur Anna épousera un ORLIANGE maire de Peyrelevade
Paul Vinzent aura quatre enfants dont Anna Vinzent qui épousera françois Saderne
Cet hotel , solide batisse a été construit en pierre taillée locale, le granit, comporte de grandes ouvertures , on retrouve pour les cheminées et encadrement de gros blocs de granit taillés ,
(les ouvertures des maisons étaient généralement réduites car l'impot était alors proportionnel à la taille de fenêtres)
C'est donc une grande batisse donnant sur la place du village, qui elle même est située sur le site de l'ancien cimetière transféré depuis au puy chabrol , sur les hauteurs du bourg et dessous du centre d'accueil des handicapes construit grace a jacques CHIRAC le president Corrézien .
Bordé d'un côté par la maison et propriété du Dr Cheize et de l'autre côté de la rue par l'ancien hotel dela famille Deguillaume .
Cet hôtel servait de relais de diligence et comporte en sous sol des étables pour les chevaux avec une rigole dallée et des fosses pour l'écoulement. Il aégalement une étable avec une grange qui a été transformée
L'hôtel comportait deux grandes salles au rez de chaussée, l'une avec cuisine pour le café et restaurant, l'autre plus cossue avec des boiseries et placards vitrés et une cheminée comme salle de reception pour tous les événements.
A l'étage, au dessus de la salle du café, se trouve toujours une petite salle de restaurant boisée avec une cheminée où étaient servis les repas aux voyageurs.
Tout au long du vingtième siècle, beaucoup des événements du bourg ont donné lieuà des reunions, repas et banquets dans cet hôtel.
Mon arrière grand-mère assurait la cuisine et ses patés et tartes étaient fort aprréciés de tous.En particulier de nombreux mariages, des communions, des enterrements, des repas d'amicales ou d'association et puis les drames de deux guerres.
Cette salle était aussi prisée pour ses bals. Mon grand-père, françois SADERNE de Bugeat, qui avait développé une entreprise florissante entre les deux guerres (réseau d'autobus de transport de la haute Corréze, materiaux, hôtel, garage, minoterie etc..), avait hérité de cet hotel par son mariage avec une demoiselle Anna VINZENT ma grand-mère.
Il avait confié la gérance à une veuve de guerre Mme Laboucheix pour une somme symbolique.
Son fils Fernand, très connu pour son humour et sa gouaille, a repris à la suite de sa mère, mais l'établissement s'est rédui à un café et dégradé par une absence d'entretien.
Les autobus qui faisaient relais jusque dans les années soixantes ont vu, avec le développement des voitures individuelles, leur role disparaitre avec un relais par une navette, voiture break peugeot!
Ce fut la fin d'une époque.
Fernand s'est retiré avec celle qu'il épousa ensuite, la célèbre institutrice Mlle VANT
et l'hotel ferma.
C'est la famille ORLUC qui hérita de l'établissement en arrangement de famille. Mon père Gaston, notaire à PEYRELEVADE, ayant épousé une fille Saderne.
L'hôtel de la "Mijoie " n'avait qu'une licence IV mais restait fermé et fut attribué par succession à André ORLUC , medecin, actuel propriétaire.
Deux périodes de restauration on eu lieu depuis les années 70 , la premiere pour sauver la batisse avec refection des toitures et fenetres et la deuxieme dans les années 90 grace a l'entreprise d'Andre DEGUILLAUME qui a restauré l'interieur avec une structure beton , tout en respectant l'integrité de l'ancien hotel.
Les boiseries ont été démontées et remises a l'identique par D Salagnac
C'est donc cette batisse , sauvée et rénovée , dont l'asspect a tres peu changé depuis
sa construction fin 19 ° siecle que l'on peut voir aujourd'hui
Peyrelevade avait connu, comme tous les petits bourgs ruraux une période d'éxpension
dans la première moitié du 20° siecle , et comptait peut etre une vingaine de cafés tres
fréquentés les jours de foire , ainsi que au moins trois auberges dont l'hotel de la croix
Apres la seconde guerre , l'exode rural a vu disparaitre vers les villes une grande partie
de la population d'origine paysanne , leurs enfants et petits enfants devenus citadins
avec un niveau d'éducation supérieure ;
Actuellement ce sont des retraités qui reviennent au pays et la moyenne d'age des habitants du plateau estélevée
De nombreuses maisons sont férmées l'hiver et serevent de résidences secondaires
pour les failles issues du plateau
L'auberge , ancien hotel , sur la place de la maillade n'échappe pas a cet hivernage
sur une place entourée de maisons fermées l'hiver
Au printemps , avec l'arrivée des hirondelles qui ont leurs nid asous la toiture de l'auberge
le bourg sort de son sommeil et la vie revient au rythme des vacances scolaires